Analyse du travail des thérapeutes d'un centre ethnoclinique de région parisienne auprès de familles immigrantes ouest-africaines et de la double appartenance culturelle que leurs enfants élevés en France sont supposés détenir. Au cours des
consultations avec les familles, les ethnocliniciens mettent en oeuvre une entreprise mémorielle, identitaire et morale bien précise à l'adresse des jeunes. L'A. montre que l'entreprise des thérapeutes, tout comme les positionnements ambivalents adoptés par les
fait de leur généalogie inexistante. En s'appuyant sur l'étude de cas d'une famille d'origine servile, l'A. montre que les descendants d'esclaves peuvent contester cette amnésie.
la famille, de la communauté, du regroupement de hasard, résultant du régime particulier instauré par l’hospitalité. L’activité mémorielle sollicitée n’expose pas une guerre des mémoires, le groupe habitant laisse chacun à sa vérité. Elle montre aussi