Cette recherche analyse les actions des institutions publiques, des organisations sociales populaires et des citoyens ordinaires destinés à traiter les problèmes d'insécurité à Bogotá (Colombie), notamment dans les quartiers populaires. Tout en
explorant le contexte d'insécurité dans ce pays et dans cette ville, cette recherche s’intéresse aux actions de sécurisation, c'est à dire les actions qui donnent vie au processus de construction de la sécurité urbaine. La thèse commence en montrant les
accords et les divergences sur les questions de sécurité entre les niveaux nationaux et locaux du gouvernement. On observe que les représentations de gens sur les problèmes de criminalité dans les quartiers pauvres sont influencées par les controverses
publiques sur la sécurité, qui ont souvent un caractère très polarisé en termes idéologiques. Les personnes s’appuient parfois sur ces débats pour justifier des attitudes autoritaires ou, au contraire, pour faire valoir une conception de la sécurité fondée
sur le respect des droits humains, par exemple parmi les organisations sociales. Indépendamment des positions idéologiques, l'analyse des pratiques quotidiennes montre que vivre à Bogotá implique d’exercer et de subir un ensemble de pratiques de
surveillance qui modèlent un type de sociabilité qui peut être appelé securonormativité. La recherche montre que les actions de la sécurisation imprègne les formes quotidiennes d’appropriation de la ville, les conceptions de l'espace, les conflits territoriaux
-raciale » est toujours inédite, en France comme en Colombie. Le propos de cette thèse est d’étudier les discriminations raciales et le racisme dans l’enseignement supérieur, ainsi que leur influence sur la (re)production des inégalités sociales et
éducatives qui affectent les minorités racialisées dans les deux pays. Il s’agit d’une enquête sociologique qualitative, avec une approche comparative entre deux sociétés différentes, en France et en Colombie, à partir de l’étude du vécu d’étudiant.e.s noirs
, hommes et femmes, à Paris et à Bogota. La thèse cherche à identifier les processus de discrimination systémique auxquels doivent faire face les étudiant.e.s noir.e.s, comment le racisme quotidien se manifeste dans les universités françaises et
colombiennes, comment les expériences de discrimination raciale sont vécues et appropriées par les étudiant.e.s interviewé.e.s, et comment elles influent sur leurs trajectoires éducatives et sociales. Enfin, les différences ou similitudes identifiables entre la
L’inertie et les changements urbains au prisme des prix du logement : Bogota, 1970-2012
l’étude de marchés immobiliers, cette recherche aborde l’évolution des secteurs déjà construits de la ville et les variations des prix des logements anciens. Contrairement aux recherches qui insistent sur la profondeur et la rapidité des transformations
des villes latino-américaines sous l’effet de la globalisation, nos résultats montrent que les différences spatiales des prix du logement restent stables. Seuls les écarts spatiaux des prix fonciers augmentent pendant notre période d’étude. L’analyse
statistique des facteurs explicatifs de l’inertie des écarts spatiaux des prix montre que la stabilité globale résulte de la conjonction de deux tendances ayant des effets opposés. La diffusion des commerces réduit les écarts spatiaux des prix, alors que la
valeur symbolique du secteur de résidence explique le maintien des différences spatiales des prix. Quant aux prix fonciers, la densification des constructions explique une portion des écarts croissants entre secteurs de la ville, mais reste insuffisante
Les réprésentations spatiales de l'insécurité, la délinquance et la peur dans l'espace urbain de Bogotá : formes symboliques d'appropriation et de qualité de vie de la ville