Cette thèse se propose d’aborder dans une perspective contemporaine la question de la santé mentale au Sénégal. Elle consiste en une analyse à la fois sociologique et anthropologique des configurations dans lesquelles elle s’inscrit actuellement
dans la société sénégalaise. Les différents niveaux de prises en charge de l’affection mentale nous amènent à considérer leur fonctionnement, leur organisation, leur logique et les schèmes de représentations en cours. Nous chercherons ainsi à comprendre
dynamique urbaine, de l’institution familiale dans ses rapports avec un tel phénomène. Cette perspective pousse à considérer les logiques explicatives des processus de rupture et de désaffiliation qui installent une existence des malades mentaux dans la rue
. En ce sens, nous plaçons le malade mental au centre d’une réflexion autour de laquelle gravitent la psychiatrie, les guérisseurs, les marabouts, l’urbanité, la famille et les associations de la santé mentale. Les angles d’analyse qu’implique cette
maladie sont passés dans un cadre évolutif qui aboutit à une interrogation de la société sénégalaise dans les fondements de sa socialisation et de ses formes évolutives. Penser la maladie mentale revient donc, de nos jours, à se placer dans un axe faisant
intervenir des configurations sociales, culturelles, politiques qui ne peuvent se décentrer de son contexte d’apparition et de production.