Du rural à l'urbain dans la périphérie de Hà Nội (Vietnam) : Villages de métier, pouvoir et territoire
Inscrite dans une démarche pluridisciplinaire et multi-scalaire, cette recherche s'attache à étudier l'évolution de la structure politique et gestionnaire vietnamienne locale, dans des villages de métier du delta du Fleuve Rouge. D'implantation
millénaire, ces villages sont actuellement engagés dans un double mouvement, d'urbanisation et de fort développement endogènes, d'une part, et d'urbanisation et d'influences exogènes, d'autre part.Les modalités de leur résurgence, recomposition et adaptation
sont ainsi bouleversées par l'étalement des centres urbains limitrophes, Hà Nội et Bắc Ninh et par leur intégration progressive dans la nappe urbaine. Au même moment se déploie au niveau central un processus de construction-déconstruction de l'État
-Parti, dont les manifestations concrètes se font sentir dans les villages de métier. En effet, à des politiques de décentralisation-recentralisation de l'autorité s'ajoutent l'évolution du cadre légal, institutionnel et gestionnaire national, qui
d'évolutions du régime et interrogent son modèle de gestion, reposant largement sur la flexibilité, le pragmatisme et les échanges d’expérimentations entre les échelons territoriaux.Pourtant, la « permissivité » du pouvoir central et la marge de manœuvre
déléguée aux autorités locales sont menacées à mesure que les déviances liées à l’exploitation des ressources s'accroissent et que les conflits locaux se multiplient. De plus, le mode de gouvernance « rurale » est progressivement remis en cause par
L'eau est la source de la vie et toutes les grandes civilisations humaines se sont construites autour des fleuves et rivières. Actuellement, l'eau existe non seulement dans toutes les activités de la vie humaine, mais constitue aussi un facteur
important dans la planification et le développement durable de la ville. Hà Nội est une ville vietnamienne née de l’eau. Avec plus de mille ans d'histoire, les espaces en eaux ont toujours été disponibles et visibles, le linéaire bleu constituant la trame
principale des quartiers. De nos jours, l’urbanisation rapide et la croissance mal-maitrisée de la ville fait peser sur l’ensemble des surfaces en eau une menace environnementale sérieuse : remblais, inondations, égouts à ciel ouvert, espaces de friches
désaffectés. L'objectif poursuivi par cette recherche est double : identifier les problèmes et le jeu d’acteurs autour de l’aménagement urbain des lacs et trouver des solutions pour restaurer et améliorer les valeurs d’usage de l'eau des lacs dans la ville de
Hà Nội. Cette thèse permet de clarifier le rôle et la valorisation de l'eau dans la formation et le développement de la ville de Hà Nội, de démontrer l'importance de l'eau dans la gestion et de la planification urbaine au Việt Nam en général et à Hà
Nội en particulier et enfin de proposer des scénarios urbains qui peuvent intégrer davantage de surfaces en eau dans le cadre d’une urbanisation durable. En outre, l'étude a également confirmé l’hypothèse selon laquelle l’eau est en mesure de
Périurbanisation et Modernité à Hô Chi Minh-Ville. Etude du cas de l 'arrondissement Binh Tân
La croissance de l’urbanisation, par son importance et sa rapidité, pose des problèmes considérables dans beaucoup d’endroits du monde, en Asie du sud-est et notamment au Vietnam où le potentiel d’accroissement urbain est extrêmement fort. Au
Vietnam, dans les grandes agglomérations de ce pays, le processus d’urbanisation est encadré dans des limites territoriales définies par l’Etat et collectivités locales. Mais il se fait en outre de façon spontanée en réponse aux besoins de nombreuses
populations qui viennent de la campagne et travaillent dans les zones industrielles. Le problème de définition du périurbain à HCM Ville est abordé dans notre recherche de façon à tenir compte du contexte local mais surtout des enjeux théoriques que pose le
périurbain en tant que phénomène sociogéographique. L’interrogation sur les liens d’interdépendance entre périurbanisation et modernité traverse nos réflexions. La recherche vise à comprendre comment émergent dans les zones périurbaines de nouvelles formes
d’urbanité que l’homme tisse avec son milieu de vie et qui sont marquées par la modernité. Plus particulièrement, il s’agira d’examiner comment certains types d’habitats lient diverses catégories de population et diverses formes d’urbanité en milieu
périurbain, afin de dégager la dimension sociale et culturelle de l’adaptation à la nouvelle situation et du développement durable. La thèse se concentrera sur trois types de population dans des types d’habitats différents, qui sont parmi les plus affectés
avant tout politique, ce fut celle de Paul Beau pour faire à face aux changements en Extrême-Orient et aux exigences du peuple indigène. A partir de la réforme d’Albert Sarraut en 1917, l’enseignement supérieur devint une partie officielle du système de
l’enseignement en Indochine. L’université indochinoise fut réorganisée et plusieurs écoles supérieures furent créées et formèrent à presque tous les domaines nécessaires au développement du pays : la médecine, le droit, les beaux-arts, le commerce, l’agriculture
et la sylviculture, les travaux publics et la pédagogie. Jusqu’en 1945, le système d’enseignement supérieur en Indochine fut très complet et très bien organisé et Hanoi devint un centre éducatif dans tout l’empire colonial français. L’université
indochinoise, bien que comportant des limites quant à la quantité et la qualité des enseignements propos, a participé au développement des pays de la péninsule indochinoise, pendant la période coloniale et après l’indépendance des trois pays. Elle était la
Métropolisation, gouvernance de l’environnement et enjeux de pouvoir : le cas de trois clusters de villages de métier de Ha Noi et Bac Ninh (Vietnam)
Le delta du fleuve Rouge est un espace densément peuplé, vulnérable et dans lequel des villages de métier organisés en clusters se sont développés à partir du XIe siècle en raison du sous-emploi rural lié à la riziculture en zone de mousson. Ha Noi
, la capitale vietnamienne est située à l’apex de ce delta. Suite à l’effondrement de l’URSS, à la perte de vitesse des coopératives, et aux réformes économiques de la fin des années 1980 (Đổi mới), on assiste, dans les villages de métier, à une
résurgence de l’activité artisanale qui se modernise et s’industrialise. L’essor que connaît alors cette industrie rurale spontanée s’accompagne d’externalités négatives de plus en plus dommageables pour la santé humaine et pour l’environnement. A partir des
années 2000, la région du delta du fleuve Rouge s’engage dans un processus de métropolisation. Le modèle de ville qui est promu fait fi de l’existant et s’impose aux périphéries de Ha Noi. La concurrence dans l’accès à l’espace et la pression foncière
résultant de ce « projet métropolitain » aggravent la situation environnementale dans les villages de métier qui s’urbanisent in situ. Parallèlement à cette « double transition » économique et urbaine, le Vietnam reste administré par un système léniniste
montrer que la dégradation de l’environnement varie dans ses mécanismes, enjeux, configurations et représentations d’acteurs en fonction du type de périphérie métropolitaine concerné.