L’accueil de la coupe du Monde 2014 et des JO 2016 et les impacts de la « révolution des transports » sur la justice socio-spatiale à Rio de Janeiro : tout changer pour que rien ne change ?
conjoncturelle entre les différents niveaux de gouvernement brésiliens. Cette politique néolibérale de fabrique et de gouvernance de l’espace urbain – impliquant une nouvelle reconfiguration des coalitions d’acteurs historiquement présents dans le circuit de
l’accumulation urbain – se fonde sur la rénovation de la ville de Rio dans le but de l’insérer dans la compétition internationale des villes, mais aussi pour échapper, sur le plan national, à sa trajectoire de décadence sur fond de crise économique et politique
(qui débuta dans les années 1970-1980). Dans les discours officiels, les transformations urbaines à l’œuvre répondent aux besoins de la « ville olympique » tout en provoquant des impacts positifs pour les habitants de la ville (et par conséquent pour
ceux de la région métropolitaine). Dans ce contexte, les investissements en infrastructures de mobilité sont les plus importants, en termes de montants investis et d’impacts sur l’espace urbain, amenant les pouvoirs publics à parler d’une « révolution
des transports » capable de résoudre la crise de la mobilité qui aggrave les processus de ségrégation et d’exclusion urbaine. L’objectif de cette thèse est d’évaluer, à travers une analyse multi-scalaire, c’est-à-dire les échelles métropolitaine
, municipale et intra-municipales), les impacts différenciés des projets de transport sur la justice socio-spatiale à Rio de Janeiro. Outre une mise en perspective des différents projets et composantes de la « révolution des transports » et de leurs effets sur
L'accueil de plusieurs événements internationaux ayant réactualisé l'enjeu sécuritaire, dès la fin de l'année 2008, le gouvernement de l'État de Rio de Janeiro a mis en place une nouvelle politique de sécurité publique pour reprendre le contrôle
territorial d'un grand nombre de favelas en s'appuyant sur les Unités de police de pacification (UPP). Dans ce cadre, les pouvoirs publics ont en partie remodelé leur projet d'intégration des favelas. Depuis les années 1990, il était principalement envisagé en
termes d'aménagement, par l'amélioration des infrastructures et des voies d'accès ainsi que, dans une moindre mesure, de régularisation foncière et urbaine. Désormais, les autorités envisagent de promouvoir « l'intégration par la régularisation » des
relations marchandes et administratives, associant les différents acteurs des sphères publiques et privées. Cette thèse pose la question de l'intégration des favelas selon une perspective peu explorée : celle de la régularisation par le réseau d'électricité
l'œuvre dans les projets de régularisation du service d'électricité dans deux favelas, Santa Marta et Cantagalo. Pour ce faire, notre analyse se propose d'étudier la régularisation du service d'électricité à travers ses outils - socio-techniques
(installation des compteurs et réfection du réseau), commerciaux (modes de recouvrement des factures) et de maîtrise de la consommation d'électricité – et leurs modes d'appropriation par les abonnés. La recherche montre que la régularisation du service
urbaines et sociales sur les territoires cariocas. Dans ce contexte d’effervescence, une partie des territoires de la ville se voit attribuer le label Unesco, en 2012, en tant que « paysage culturel ». Quels sont les enjeux et les limites d’une
dans ses articulations avec le contexte de transformations urbaines et contribuer ainsi à une anthropologie de la ville en transformation. L’intérêt est porté aussi bien sur les négociations, justifications, accords entre les acteurs intervenant dans
cette procédure institutionnelle internationale que sur les imaginaires qui peuvent circuler autour de la valeur patrimoniale du paysage carioca parmi l’ensemble des acteurs locaux de la ville, de l’habitant au politicien. La perspective critique de
Les modes de gestion des services d eau et assainissement a Rio De Janeiro (1975-1986) : logique technico-sectorielle notionale et logiques politiques locales