Le littoral de l'Anti-Atlas relie sur 200km le bassin de Tarfaya au Haut-Atlas en longeant le môle stable du Massif d'Ifni. Il est caractérisé par le développement d'un niveau marin, formant rasa, le Moghrébien. Des déformations inégales dues à la
phase de gauchissement post-moghrébienne vont déterminer l'évolution de la côte. Au Sud d'Ifni, le rejeu de l'accident du Zemmour forme gradins et touches de piano donnant de pseudo-étagements eustatiques. Le long du Massif d'Ifni la plateforme est
affectée par une simple flexure. Au Nord du massif, le gauchissement, lié à la subsidence du Souss, se poursuit pendant tout le Quaternaire et s'accompagne d'accumulations dunaires. Les niveaux atteints par les transgressions ultérieures ne dépassent pas
Un karst superficiel se développe aux dépens des lumachelles et biocalcarénites du Plio-Moghrébien de l'arrière-pays de Safi, selon des alignements qui correspondent aux grandes directions de fractures régionales. Les liens entre ce karst
interprétés comme un cycle sédimentaire autonome jusqu'à présent correspondent en fait à un front de décarbonatation et d'illuviation d'argiles rouges au sein des grès moghrébiens. Sur le site éponyme du Salétien, le conglomérat de galets à ciment ferrugineux
recouvrant la formation rouge de la Mamora (G. Choubert et al., 1956) résulte en fait de la ferruginisation de la partie supérieure du Moghrébien décarbonaté et illuvié. Cette transformation est polycyclique et ne correspond nullement à un cycle sédimentaire