« Le grand chef doit être comme le grand tas d’ordures » : gestion des déchets et relations de pouvoir dans les villes de Garoua et Maroua (Cameroun)
Pouvoir
des grands tas d’ordures». Ce proverbe situe ainsi les relations de pouvoir et l’exercice de l’autorité dans un rapport particulier avec la gestion des déchets : le chef doit se montrer patient et hiératique comme un grand dépotoir, lorsqu’il reçoit
comment les tas d’ordures dans ce contexte peuvent être considérés comme de véritables «dispositifs de pouvoir» et le contrôle des immondices comme un instrument puissant de gouvernement de soi et des autres.
imaginaires, l’univers est en effet organisé suivant une double dualité : séparation en un monde visible (au sein duquel évolue l’ensemble des êtres vivants) et l’Invisible (accessible uniquement aux êtres dotés de pouvoirs supra-humains) ; répartition des
supposées assurer le bien-être et la réussite dans le monde visible. Elles constituent ce que nous avons nommé le capital « magico-religieux », soit la capacité individuelle à mobiliser des agents aux pouvoirs suprahumains afin qu’ils agissent utilement sur
multi scalaire du pouvoir et sa normalisation dans des réseaux de la vie quotidienne, régulant ainsi les pratiques et les relations sociales. Les résultats montrent l’existence d’un grand nombre d’arrangements institutionnels de niveau local qui
articulation innovante, fondée sur des processus de négociation et/ou de location, entre des acteurs intermédiaires (propriétaires fonciers ou chefs de quartiers) et les pratiquants auto-organisés, plutôt que par des pouvoirs publics qui privilégient le sport