Version remaniée d'un rapport rédigé en 1995 pour la Commission Habitat (ONU). Dès 1995, la ville a retrouvé sa population d'avant le génocide. Les massacres n'ont été accompagnés que de relativement peu de destructions d'immeubles. La ville est
tenue désormais par les élites tutsi. Risque d'un développement fondé sur des exclusions ethniques et sociales. - (HN)
Des limites de l'économie dans la compréhension géopolitique des conflits des pays en développement
Conflit ; Dépendance économique ; Gestion des ressources ; Géopolitique ; Institution ; Monde ; Pays en développement ; Pouvoir
Conflicto ; Dependencia económica ; Geopolítica ; Gestión de los recursos ; Institución ; Mundo ; Países en desarrollo ; Poder
On insiste sur les défauts d'une analyse strictement économique des conflits. Elle occulte la dimension politique et symbolique des tensions. Elle néglige la force des faibles en ramenant toutes les interdépendances économiques à des rapports
hégémoniques de domination. On ne nie pas l'importance du rôle que jouent les ressources économiques, mais on conteste les théories déterministes de la malédiction ou dépendantistes de l'exploitation qui tendent à réduire à une simple compétition pour les
Les reconstructions identitaires de l'exode : les réfugiés somaliens à Mombasa (Kenya)
Bantous ; Camp de réfugiés ; Groupe ethnique ; Identité culturelle ; Kenya ; Migration internationale ; Minorité ; Mombasa ; Réfugiés ; Somaliens
Quand il s'agit de réinstaller des réfugiés dans un pays tiers, la difficulté est de trier les groupes les plus marginalisés selon le degré de discrimination dont ils ont été victimes. A Mombasa, chez les réfugiés somaliens pouvant prétendre à
l'expatriation, on a assisté à de sensibles altérations historiques et identitaires dans l'élaboration de discours minoritaires. Les descendants d'esclaves bantous pour lesquels avait été prévue une installation sur la terre de leurs ancêtres en Tanzanie ont
ainsi préféré renoncer à leur nom somalien, tout comme les marchands métis des ports de la côte. Données chiffrées de l'année 1993.
Immigration et montée de la xénophobie en Afrique du Sud : le cas des Mozambicains et l'exemple du township d'Alexandra
L'arrivée de migrants clandestins a provoqué une montée massive de la xénophobie. Elle avait pris une dimension raciale à usage interne du temps de l'apartheid. Elle concerne désormais surtout les Noirs sud-africains vis-à-vis des immigrés venus du
reste du continent. Pour les pays riverains comme le Mozambique, le problème est à la fois d'ordre national, ethnique et territorial, notamment en milieu urbain dans des townships comme Alexandra à Johannesburg.