Maestros de Oaxaca : ethnographie post-exotique des pratiques et espaces politiques locaux au Mexique
Cette thèse propose une analyse des liens entre enseignants, populations locales et État au sein d’une configuration locale mexicaine, Oaxaca. Les « maestros », opérateurs privilégiés de la médiation politique, membres d’un syndicat qui constitue un
culturelles locales aux instances municipales coutumières, ils se situent au cœur de l’actualité des négociations et déclinaisons contemporaines de la « modernité » politique. Croisant les travaux de l’anthropologie et de la science politique, cette recherche
s’attache aux lieux et à la trame concrète des relations politiques qui impliquent ces maestros, elle en explore les articulations et les imbrications, entre espaces syndicaux et villageois, mouvements indiens et sphère éducative. Cette contribution apporte
donc un éclairage empirique, historique et critique sur la médiation et la politique contestataire au Mexique. Elle sonde les reconfigurations des canaux qui lient l’État et la population, s’intéresse aux processus de redéfinition des contours de la
contre-pouvoir important face au gouvernement local, relais historiques de l’État via l’institution scolaire, occupent une position spécifique et ambivalente au sein de la configuration politique mexicaine. Du plantón aux écoles, des festivités
nation et de la citoyenneté à l’heure du néolibéralisme et du multiculturalisme. Liant exigence théorique et souci épistémologique, l’écriture de cette thèse, nourrie d’un important socle ethnographique, donne accès à des aspects inédits des réalités
« Une vie incomplète » : le cas particulier de la colonia Miguel Hidalgo, Ecatepec, État de México
Tout en défiant l’anthropologie classique, cette étude montre la manière selon laquelle les perspectives intimistes peuvent contribuer à la compréhension de phénomènes sociaux. Le point de départ est celui de l’histoire personnelle de l’auteure et
la méthode employée implique la reconnaissance d’une problématique partagée avec l’altérité étudiée ici. Cependant, il ne s’agit pas d’un récit autobiographique mais bien d’une tentative de saisir dans le dialogue avec autrui des réponses à un avenir
individuel et collectif. En cela, l’objectif est d’expliquer comment est-ce que les habitants d’un quartier défavorisé, comme celui de Miguel Hidalgo dans la périphérie de la Ville de Mexico, s’organisent pour faire face aux multiples infortunes qui mettent
mode selon lequel les habitants se sont organisés pour satisfaire leurs besoins de base et faire face à leur situation défavorable. Elle examine ensuite l’existence d’un modèle socioéconomique, étendu à la communauté, fondé sur la transformation de
l’unité domestique dans une unité de production. Elle explore ensuite les possibilités qu’ont les habitants du quartier de Miguel Hidalgo d’accomplir une certaine ascension sociale grâce aux études. Elle montre aussi les modes selon lesquels les résidents
de cette zone prétendent transformer la société, pour réaffirmer les liens communautaires ou bien pour construire de nouvelles identités. En conclusion, il est établi que, même quand dans une large mesure les jeunes ont été ceux qui ont impulsé la
Le K'in tajimol, ou fête des jeux, est un rituel de cinq jours qui marque, dans le cycle agraire et festif maya-tsotsil, la fin d'une année et le début d'une nouvelle. Cette fête a lieu dans la région des Altos du Chiapas à San Pedro Chenalho
, commune "officielle", et à San Pedro Polho, commune autonome zapatiste, deux communes opposées politiquement. Le K'in tajimol reconstitué à Polho en 1996, est considéré comme un rituel pour la mémoire et contre l'oubli. Mon approche de cette fête s'efforce
d'approfondir la compréhension d'un "rituel complexe" qui articule espaces, gestes, paroles, images et musique. Il s'agit de reconnaître les modes de fonctionnement d'une mémoire rituelle qui articule des temporalités multiples, ancrées dans une histoire de
longue durée des peuples mayas. A travers la pragmatique du rituel et les analyses du "sacrifice" des jeux et de différentes techniques du langage, je tente de comprendre comment les tsotsils ont pu donner forme et continuité aux échanges dialogiques et
mémoire sociale. Ici, la dimension historique a une grande importance, car les actions rituelles qui se succèdent dans le K'in tajimol font écho à plusieurs moments de l'histoire locale, régionale et même nationale. On ne peut pas comprendre le K'in
tajimol sans l'inscrire dans l'accumulation des temporalités historiques qui s'entrelacent dans le présent du rituel.
Attractivite et identite, liens et enjeux dans la construction d une metropole : le cas de Mexico (1977-2007) a travers trois exemples de projets d amenagement
La formation de l identite urbaine a travers l image et le bati au cours du xxe siecle : l exemple de cinq villes mexicaines de la peninsule du Yucatan