Les modes de gestion des services d eau et assainissement a Rio De Janeiro (1975-1986) : logique technico-sectorielle notionale et logiques politiques locales
Rio de Janeiro - Bresil - Amerique du Sud - Amerique - Urbanisme - Gouvernance - Refondation megapolitaine
La régularisation des favelas par l’électricité : un service entre Etat, marché et citoyenneté
Rio de Janeiro
L'accueil de plusieurs événements internationaux ayant réactualisé l'enjeu sécuritaire, dès la fin de l'année 2008, le gouvernement de l'État de Rio de Janeiro a mis en place une nouvelle politique de sécurité publique pour reprendre le contrôle
territorial d'un grand nombre de favelas en s'appuyant sur les Unités de police de pacification (UPP). Dans ce cadre, les pouvoirs publics ont en partie remodelé leur projet d'intégration des favelas. Depuis les années 1990, il était principalement envisagé en
termes d'aménagement, par l'amélioration des infrastructures et des voies d'accès ainsi que, dans une moindre mesure, de régularisation foncière et urbaine. Désormais, les autorités envisagent de promouvoir « l'intégration par la régularisation » des
relations marchandes et administratives, associant les différents acteurs des sphères publiques et privées. Cette thèse pose la question de l'intégration des favelas selon une perspective peu explorée : celle de la régularisation par le réseau d'électricité
l'œuvre dans les projets de régularisation du service d'électricité dans deux favelas, Santa Marta et Cantagalo. Pour ce faire, notre analyse se propose d'étudier la régularisation du service d'électricité à travers ses outils - socio-techniques
(installation des compteurs et réfection du réseau), commerciaux (modes de recouvrement des factures) et de maîtrise de la consommation d'électricité – et leurs modes d'appropriation par les abonnés. La recherche montre que la régularisation du service
Universidade federal Fluminense (Rio de Janeiro, Brésil)
Intolérance et reconnaissance religieuse à Salvador de Bahia : le face-à-face des Eglises néopentecôtistes et des religions de matrice africaine en ce début de XXIe siècle
Salvador de Bahia
Dans le Brésil actuel, la baisse significative de la prédominance catholique au profit notamment des Églises pentecôtistes dessine un nouveau paysage religieux. La pluralité religieuse est désormais de mise et la quête de reconnaissance couplée au
spirituelle". En tête de file, l'Église Universelle du Royaume de Dieu qui formule des accusations de sorcellerie à l'égard du Candomblé, posant ainsi les repères d'une "croisade contre le diable" relayée par d'importants moyens de communication. C'est la
centralité de l'exorcisme, du combat contre les forces du mal qui constitue l'élément majeur de cette Église. Face à cette intolérance qui s'exprime jusque dans les actes, les religions de matrice africaine résistent, s'organisent et tentent de faire reculer
prosélytisme agressif de certains ne va pas sans entraîner des conflits. À Salvador de Bahia, une intolérance religieuse s'installe et s'inscrit dans l'imaginaire symbolique de certaines Églises néopentecôtistes qui suivent une "Théologie de la guerre
la virulence des attaques. Cette controverse, écho de la « pentecôtisation » d'une part importante de la société -que l'on pourrait dans la précipitation associer à une guerre de religions -est porteuse d'enjeux complexes que cette thèse vise à
La présente recherche sur des sources documentaires étudie la façon dont cinq intellectuels de Bahia ont vécu et interprété le processus de modernisation lors du passage du XIXe au XXe siècle, mis en lumière dans les mesures d'urbanisation ayant
influé non seulement sur le tissu urbain mais aussi sur les usages, pratiques et interactions sociales qui donnaient un sens à l'espace. Il s'agit d'une sociologie de l'intellectuel analysant la conduite de Silva Lima (1826-1910), Anna Bittencourt (1844
. Cette analyse est partie d'études antérieures ayant mis en relief la relation entre production intellectuelle et transformations urbaines. Ce champ de recherche soulève, dans le cadre méthodologique, le problème de la réification conceptuelle relevé dans
, d'autre part, la nature dynamique des mémoires et romans publiés par les écrivains de Bahia qui, au-delà de la contrainte des supports matériels tels que livres et périodiques, réalisèrent des actions dans la sphère publique devant être envisagées selon
une perspective historique. Ainsi, la recherche ne s'est pas limitée à une définition conceptuelle de l'intellectualité et a tracé le profil de l'intellectuel bahianais, examinant les espaces par eux fréquentés - les confréries et leurs critères de
distinction, les milieux d'édition, les auditoires, le public, les éditeurs et directeurs de journaux. Elle a abordé les textes de ces écrivains non comme sources d'information passives mais comme événements historiques, actions politiques dans le milieu de la
Fêtes, identités et tourisme à Salvador de Bahia : les « pauvres » du commerce de rue dans la « fête monde » carnaval : population noire et informalité
Salvador de Bahia
Marchands de rue
Cette thèse a comme point de départ, une ethnographie des marchands de rue pendant les fêtes populaires et le carnaval de Salvador de Bahia. La question centrale que cette étude soulève est celle de la place accordée à la culture noire dans la
société brésilienne, particulièrement lorsqu’elle est le produit d’acteurs noirs et pauvres, comme c’est le cas avec les marchands de rue. Pour cela, deux traditions de recherche sur le terrain brésilien sont simultanément mises en oeuvre. L’une relève des
études sociologiques débutées dans les années 1930 (Bastide), de la culture bahianaise vue et entendue en tant que culture syncrétique, où les 3 races fondatrices du Brésil (l’Européen, l’Indien et l’Africain) vivent dans une « entente cordiale». L’autre
est plus récente, liée à l’anthropologie urbaine (Hannerz) ou à une anthropologie de la ville (Agier) dans laquelle les dynamiques identitaires sont travaillées à partir de l’étude des «régions morales » de Salvador et de ses fêtes révélant les
celles des pouvoirs publics), révélant ainsi le dilemme identitaire (rencontré par la chercheuse en Sciences Sociales que je suis) des marchands de rue de Salvador: Sont-ils des « afro-descendants » maintenant une tradition de commerce de rue qui était
celle des Africains de Salvador ? Ou bien sont-ils des « pauvres » à la recherche d’un moyen de survie dans le panorama économique actuel (bien représenté par le volet du tourisme festif) ?
Nouvelles geometries dans les modes de gestion des dechets solides au Bresil : une etude de l evolution des relations entre la puissance publique et ses partenaires prives
L'Autre Face : dynamique des identifications culturelles et représentations du corps des Nippo-Brésiliens à Sao Paulo
Réseau de sociabilité
L’étude du phénomène d’acculturation des descendants d’immigrés japonais au Brésil a mis en évidence les processus d’identification, de différenciation et d’invention dans l’élaboration d’identités culturelles multiples nippo-brésiliennes. Plus d’un
caractère de l’autre, dele différencier, a fortiori si celui-ci a une « autre face ». Or, quand l’autre n’est plus différent que par l’image de son corps, sa face, et non plus radicalement étranger par ses coutumes, sa langue, son éducation, les marqueurs
sur une ethnographie des réseaux de relations, nous avons fait le constat que l’idée d’une « communauté japonaise » relève de l’imaginaire, tant ce groupe d’origine nipponne est hétérogène et dispersé. Nous avons procédé à une analyse des
représentations discursives relatives au groupe dit « Japonais », et des observations sur les pratiques et techniques du corps. De cette analyse, il a été possible de dégager les stratégies de négociation, voire de retournement des représentations stéréotypées, à
siècle après la première vague migratoire, les Nippo-descendants continuent d’être confrontés à la frontière qui délimite les contours entre les groupes japonais et brésilien : dans ce contexte, il est toujours nécessaire d’énoncer, d’identifier le
de l’identité et de l’altérité ne peuvent être péremptoires. Ils deviennent plus flexibles voire instables. Nous avons travaillé plus particulièrement avec des nippo-Brésiliens de troisième génération dans la mégapole de São Paulo. En nous appuyant
Hors-champs patrimonial : la construction du paysage de Rio de Janeiro, entre transformations urbaines et labellisation Unesco
Rio de Janeiro
urbaines et sociales sur les territoires cariocas. Dans ce contexte d’effervescence, une partie des territoires de la ville se voit attribuer le label Unesco, en 2012, en tant que « paysage culturel ». Quels sont les enjeux et les limites d’une
dans ses articulations avec le contexte de transformations urbaines et contribuer ainsi à une anthropologie de la ville en transformation. L’intérêt est porté aussi bien sur les négociations, justifications, accords entre les acteurs intervenant dans
cette procédure institutionnelle internationale que sur les imaginaires qui peuvent circuler autour de la valeur patrimoniale du paysage carioca parmi l’ensemble des acteurs locaux de la ville, de l’habitant au politicien. La perspective critique de
Rio +20. Rio Fifa 2014. Rio JO 2016… La « ville merveilleuse » ne cesse d’accueillir des événements d’envergure internationale, affirmant ainsi son statut de capitale culturelle internationale mais entrainant également de profondes transformations
reconnaissance internationale de la dimension patrimoniale d’un paysage vis-à-vis d’une métropole en transformation ? Cette recherche propose de s’affranchir de la « notion-refuge » de patrimoine pour questionner directement la procédure de patrimonialisation
cette analyse, qui touche à l’étude du politique, des représentations de l’identité, du pouvoir économique et de l’inscription territoriale, nous amène finalement à considérer ce qui est resté en marge de la procédure et ce que l’attribution de ce label
Croissance economique et crise des transports urbains au Bresil : une analyse socio-economique : le cas des transports publics dans l agglomeration urbaine de Fortaleza