Self-défense féminine dans le Caire en révolution : Techniques du genre et jeux de violence
Afrique du Nord-Est
pratiques de défense ayant émergé dans ce cadre. Les cours de self-défense (difā‘a ‘an al-nafs), dont le succès ne cesse de se confirmer dans les quartiers socialement favorisés de la ville du Caire, se trouvent au coeur de cette recherche. Ils y sont
envisagés non seulement comme révélateurs, mais aussi comme producteurs d’une culture matérielle et motrice « révolutionnaire », où les bouleversements politiques du moment s’incarnent dans leur dimension émotionnelle, sexuée, sociale et morale. Ces cours
réunissent des femmes – mais aussi parfois des hommes – venant faire l’acquisition de techniques de combat afin de se préparer à affronter une agression. La figure du « jeu », permettant d’englober dans l’analyse les différents niveaux de sens des expériences
sociaux de classe et de sexe dans la société égyptienne contemporaine. En rendant apparentes la dimension technique du rapport au pouvoir des individus ainsi que les modalités – socialement et sexuellement situées – de production des catégories « légitime
Entre 1867 et 1907, la ville du Caire est animée par de très fortes mutations. Elle devient la capitale de l'Égypte tandis que sa surface urbanisée et sa population doublent. Cette période est constituée de deux temps. D'abord, le khédive Ismail
attaché à saisir les relations entre l'Etat et les investisseurs privés. Au cours de la première, ce sont les volontés du khédive qui déterminent l'urbanisation: il tente d'instrumentaliser les interventions privées au service de ses ambitions. A partir de
1876, l'ineffectivité de la législation et les effets induits par les restrictions budgétaires imposées par le Service de la dette favorisent le développement des entreprises privées; au tournant du siècle, ce sont elles qui maîtrisent l'urbanisation du
onusiennes ont participé à la construction d’une impasse migratoire et comment dès lors, de nouvelles modalités d’installation urbaine ont dû être inventées par les migrants, qui, initialement, ne comptaient pas rester sur place. Le second objectif est
. Cette approche qualitative ainsi que la notion de « citadinité » (la relation dialectique entre les individus et la ville) ont permis de mettre en avant le rôle du christianisme dans ces processus d’ancrage urbain. En effet, le religieux, sous ses formes