Carte ; Cartographie ; Collection de cartes ; Environnement physique ; Espace urbain ; France ; Histoire de la cartographie ; Ile-de-France ; Information ; Information géographique ; Paris ; Représentation visuelle
Cette étude aborde la manière dont les cartes furent prises en compte dans la recherche historique, en s’intéressant particulièrement au cas de Paris. Trois épisodes corrélés sont analysés, du début du 18e siècle au milieu du 19e, chacun se trouvant
associé à des cartographes et des collectionneurs particuliers dont les activités donnèrent forme aux premiers développements de l’histoire des cartes. Ces épisodes révèlent combien les cartes furent abordées au cours de la période de différents points de
croissante, notamment parmi les responsables de l’Etat, du fait que l’étude et la collection de cartes historiques avait d’importantes implications géopolitiques. En retraçant cette histoire à travers trois épisodes survenus dans la même ville, cette étude
cherche à formuler des observations plus générales à propos de la carte comme représentation visuelle, la collection de cartes comme ‘assemblage’ urbain d’information géographique, et la ville comme environnement physique.
centrale et aux Etats-Unis, ainsi que les travaux de recherche sur l’histoire interne de la cartographie qui se repèrent clairement dans Imago Mundi. L’histoire interne de la carte accéléra le développement d’histoires socio-culturelles de la carte après
1980, mais n’emprunta pas elle-même cette voie nouvelle. Ce fut regrettable, car c’est en s’intéressant à des questions internes relatives aux formes matérielles et graphiques des cartes et aux pratiques cartographiques –quoique transformées de façon
critique en processus de production, circulation, et utilisation de cartes- que les historiens de la carte découvriront un champ intellectuel nouveau et fertile.
parfois politiques de Bagrow et des marchands de cartes, collectionneurs de cartes et historiens de la cartographie qui faisaient partie de son cercle. On porte une attention particulière aux relations fructueuses, mais souvent tendues entre Bagrow et le
rivales (universitaires, cartothécaires, collectionneurs et marchands de cartes). Cet essai analyse comment Imago Mundi, sous la conduite éditoriale souvent conflictuelle de Bagrow, s’est affirmée comme le forum central de coordination grâce auquel ces
diverses composantes ont communiqué entre elles et dans lequel ont été établies les fondations d’une discipline moderne de l’histoire de la carte.
auprès d’universités prestigieuses, ont été créées grâce à la philanthropie d’hommes d’affaires de stature locale ou nationale, la plupart d’entre eux collectant aussi cartes et livres. Les modèles de collection mis en œuvre par ces philanthropes et les
institutions qu’ils aidaient à fonder mettaient l’accent sur les matériaux (cartes incluses) concernant l’histoire et la culture américaines avant 1800. La priorité donnée aux objets de collection antérieurs au 19e siècle a eu pour effet de marginaliser les
Les archives d’Imago Mundi, conservées au cabinet des cartes de la British Library à Londres, renferment la correspondance entre Leo Bagrow, l’éditeur fondateur d’Imago Mundi, et le géographe et historien italien de la cartographie Roberto Almagià